🗓 12/03/2024 👤 Pia Bothe

Soins intestinaux : Partie 2

C'est parti pour la deuxième et dernière partie de notre série sur les soins intestinaux ! Après cela, plus rien ne s'opposera à la relation entre ton intestin et toi. Dans la deuxième partie, nous nous intéressons de près à la mise en œuvre d'un mode de vie favorable à l'intestin. Si tu n'as pas encore lu la partie 1, clique ici !

Soins intestinaux : Partie 2

Réduction du stress

Le stress, nous le connaissons probablement tous. C'est juste et important, car une réaction normale au stress nous permet de réagir "fight or flight" dans des situations stressantes ou dangereuses et augmente nos performances. Mais lorsque ce stress mute en un état permanent, c'est-à-dire qu'il devient chronique, il a des effets négatifs sur notre corps. Il peut par exemple augmenter la sensibilité aux infections et la pression artérielle. Si nous te demandions où se produit le stress dans le corps, ta réponse serait probablement le cerveau, n'est-ce pas ? C'est en principe vrai, mais ce n'est pas toute la vérité. Savais-tu en effet que le cerveau est relié à l'intestin ? Il existe même un nom pour cela : l'axe intestin-cerveau. La communication se fait généralement via le nerf vague et, en fait, l'intestin est clairement la partie la plus bavarde : 90 % des informations sont transmises de l'intestin au cerveau ! En effet, outre la flore intestinale, l'intestin abrite également plusieurs centaines de millions de cellules nerveuses, qui forment ensemble le système nerveux entérique totalement autonome. Mais les nombreux microbes intestinaux, dont nous avons déjà parlé plus en détail dans la première partie, participent également à la communication. On ne sait pas encore exactement comment se déroule la collaboration entre le cerveau et l'intestin, mais on dispose déjà de quelques connaissances - par exemple, l'envoi de substances messagères et la formation de neurotransmetteurs comme la sérotonine se font en équipe. Cependant, lorsque des hormones telles que l'adrénaline ou le cortisol sont libérées par le cerveau, c'est un signe que le corps est prêt à fournir un effort supplémentaire. Ainsi, le rythme cardiaque et la respiration s'accélèrent, tandis que la digestion ralentit - car elle n'est pas indispensable à la survie à ce moment-là. En cas de stress chronique, ce mécanisme peut toutefois entraîner des troubles intestinaux et une constipation. La flore intestinale est également modifiée par un stress fréquent et les bactéries bénéfiques sont détruites. Il s'agit entre autres des lactobacilles et des bifidobactéries qui produisent de l'acide lactique et qui, par ailleurs, produisent l'acide aminé tryptophane. Celui-ci participe à son tour à la production de sérotonine. Les deux bactéries peuvent également contribuer à réduire les taux de cortisol. Le cortisol est sécrété en cas de stress et nous aide à nous concentrer et à être en état d'alerte. Toutefois, un stress excessif entraîne une libération permanente de cortisol, ce qui peut notamment entraîner des insomnies et de l'hypertension. Si les lactobacilles et les bifidobactéries diminuent en raison d'un stress excessif, cela peut entraîner un manque de sérotonine et une augmentation du taux de cortisol.

Nettoyage du côlon - utile ou absurde ?

Tu as peut-être déjà entendu parler du nettoyage ou de l'assainissement des intestins. Derrière ce terme se cache le nettoyage suivi de la constitution d'une nouvelle flore intestinale afin d'éliminer toutes les "mauvaises" bactéries et d'agir ainsi par exemple contre l'acné, le surpoids ou les allergies. Cependant, il n'existe à ce jour aucune étude prouvant qu'un nettoyage intestinal a des effets positifs. Souvent, au début du processus, on procède à un lavage intestinal, en faisant passer de l'eau dans l'intestin jusqu'à ce qu'elle en ressorte claire. Ce type de nettoyage mécanique peut toutefois entraîner une irritation de la flore intestinale et est plutôt néfaste pour la constitution d'une flore intestinale saine. En outre, l'intestin n'a pas besoin d'un virage à 180 degrés lorsqu'il s'agit de modifier la flore intestinale. Grâce à une alimentation équilibrée, à l'exercice et à un stress réduit, des souches bactériennes bénéfiques s'installent d'elles-mêmes au fil du temps.

Activité physique

L'intestin aime l'exercice, et nous ne parlons pas forcément des séances intensives de HIIT et de leur entraîneur, que tu redoutes peut-être. Ton intestin préfère plutôt quelque chose de détendu, une promenade par exemple. Cette activité physique modérée favorise l'activité intestinale et donc la digestion. Le yoga semble également avoir une influence positive sur l'intestin, car les différentes flexions du haut du corps stimulent également le mouvement intestinal. Le fait que le sport pratiqué soit orienté vers la performance ou vers la santé fait donc une différence pour la santé intestinale. Le sport de compétition est souvent synonyme de stress pour le corps et peut avoir un effet néfaste sur une flore intestinale déjà affaiblie. Des études montrent que les 150 minutes de sport par semaine, également recommandées par la DGE, ont une influence positive sur la flore intestinale. Toutefois, ces changements sont plutôt liés aux personnes ayant un poids normal, car le surpoids est souvent associé à une alimentation malsaine qui prévaut malgré les propriétés positives du sport et son influence sur le microbiome intestinal.

Probiotiques et prébiotiques

Tu as peut-être déjà croisé ces deux termes. Mais de quoi s'agit-il en réalité ? No worries, nous t'éclairons : Les probiotiques sont des souches bactériennes vivantes destinées à développer une flore intestinale saine et que l'on trouve dans des aliments comme le yaourt, la choucroute, les cornichons et autres aliments, surtout fermentés. Les prébiotiques, quant à eux, sont utilisés comme nourriture par les probiotiques, ce qui leur permet de se multiplier dans l'intestin et de développer un microbiome intestinal favorable. Les prébiotiques sont généralement des fibres que l'on trouve dans les fruits, les légumes et les légumineuses. Tu n'as donc pas besoin d'acheter des gélules coûteuses, mais tu peux, comme souvent, te fier à des aliments bien connus.

L'effet des probiotiques sur la formation de souches bactériennes bénéfiques dans l'intestin n'est toutefois pas clairement prouvé et ne peut donc plus faire l'objet de publicité pour cette raison. La situation est différente pour certaines maladies intestinales, comme le syndrome du côlon irritable ou après un traitement aux antibiotiques, où la prise de probiotiques et de prébiotiques peut avoir un effet positif. Si tu es atteint d'une maladie intestinale, tu devrais toujours discuter d'une prise ciblée avec ton médecin.

Conclusion

Si tu as lu notre série en deux parties sur les soins intestinaux, tu es pour l'instant parfaitement informé sur la manière dont tu peux faire du bien à ta flore intestinale. Et de manière pratique, les différents conseils sont faciles à intégrer dans la vie quotidienne, à commencer par une alimentation riche en fibres et équilibrée, une activité physique modérée et une réduction du stress. Ces changements peuvent d'ailleurs non seulement soutenir ta flore intestinale, mais aussi avoir une influence positive sur de nombreux autres aspects physiologiques de ton corps. Alors, inscris la relation avec ton intestin sur ta liste de choses à faire ou fais-en une de tes résolutions du Nouvel An!